Du côté d’Essaouira

  • La journée : vendredi 13 août 1999, Essaouira
Ruelle d'Essaouira

Ruelle d’Essaouira

En matinée, départ de Marrakech pour Essaouira, ville étape de la journée, rejointe à 11 heures après un arrêt photo d’une vue panoramique de la ville. Visite libre d’Essaouira (avec Gaëlle et Christophe, sans le groupe ni aucun guide) : port de pêche, remparts et médina, souks, galerie artisanale, restaurant de poisson. L’après-midi, courte baignade sur la grande plage d’Essaouira. Départ à 16 heures et retour à Marrakech pour le repas du soir à l’hôtel. En soirée, karaoké au ” Cotton Club “, discothèque de l’hôtel. Nuit à l’hôtel Paladien Tropicana de Marrakech.

  • Le truc à voir

Cette charmante ville côtière qu’est Essaouira : son port d’un autre temps où se déroule la criée au poisson, ses remparts, ses maisons blanches et ses souks surprenants en plein cœur de la médina. On respire véritablement à travers les ruelles : il faut dire que nous apprécions d’avoir abandonné le groupe (seuls Gaëlle et Christophe nous accompagnent) et que les températures sont plus conformes à celle des côtes françaises (entre 25 et 30°). Un seul regret : celui de n’avoir pas pu profiter plus longtemps du charme particulier de cette ville.

Boutique d'épices dans les souks d'Essaouira

Boutique d’épices dans les souks d’Essaouira

  • Le coup de cœur…

…pour cette baignade tant attendue dans l’océan Atlantique. Privé de mer à Casa et à Rabat, j’avais rabattu tous mes espoirs de regoûter à l’eau salée de l’Atlantique sur cette journée. Je n’ai pas été déçu, la plage était belle et l’eau presque bonne (16°C…).

  • Le coup de gueule…

…contre le DJ du karaoké du Cotton Club, qui au lieu de passer tranquillement les chansons qu’on a demandées, pique la place du public en privilégiant sa copine (sosie physique et vocal de Whitney Houston) ou en venant chanter lui-même 1 fois sur 2. Et nous, on peut s’éclater aussi ?

…et aussi pour cette satanée mouette d’Essaouira, qui me largue sans embarras un beau guano sur le tee-shirt. Je croyais que ça n’arrivait qu’aux Dupondt des trucs pareils !

  • Portraits d’autochtones
Le port Essaouira

Le port d’Essaouira

Les marins pêcheurs de ce port fantastique d’Essaouira sur le quai duquel règne une incroyable animation. Étalages en tous genres de la pêche du matin, vente à la criée… Des dizaines de personnes squattent les vieux chalutiers qui n’ont pas du être repeints depuis belle lurette ; quant aux quais, ils sont littéralement bondés. Un peu plus loin derrière les remparts, des gargotes s’improvisent et invitent les passants à venir déguster sardines grillées, merlans, daurades,… pour “une version poisson de la place Jemaa el Fna”, dixit Caro.

  • Le régal du jour

Le poisson d’Essaouira, dégusté dans le restaurant Es Salam, très bien côté par le Routard. En tajine ou en friture (de la grosse, avec les arêtes), le poisson qu’est-ce que c’est bon !

  • L’anecdote

La scène se passe dans une de ces boutiques de marquetterie que l’on voit tant à Essaouira et concerne nos compagnons de Lentilly, Christophe et Gaëlle. Toujours en quête d’objets cadeaux à ramener au pays, Christophe flashe pour un superbe objet de la boutique : un tabouret dont les pieds sculptés s’entrecroisent, surmonté par une énorme boule en bois. Ni une ni deux, le voilà qui parvient à convaincre Gaëlle de l’utilité de l’achat et nous retrouvons nos deux compères une heure plus tard, les bras bien encombrés : il faut dire que la boule, légère et fragile, mesure au moins 60 centimètres de diamètre. Le genre d’objet facile à trimbaler qu’il leur faudra ramener au pays après l’avoir tenu sur les genoux dans le car, dans l’avion, et dans la petite voiture de location entre Paris et Lyon. Mais c’est clair, ça va avoir de la gueule dans leur salon !

  • Voyage et gens du voyage

Vive l’autonomie ! Nous accédons enfin à l’autonomie en ce jour béni. Pendant qu’une partie du groupe avance mollement derrière un guide local, nous découvrons librement et pour la première fois du séjour, un lieu menés par nos seuls yeux et nos coups de cœur, au hasard de nos pas. Notre plaisir est réel, d’autant plus que cette petite cité d’Essaouira dégage un charme unique et inimitable, semblable en rien aux autres étapes de notre voyage. Et puis, en prenant du recul par rapport au groupe, on évite aussi la compagnie de notre guide Ali qui a pété un câble depuis deux jours : il sent l’alcool à plein nez, il se montre particulièrement familier et sarcastique et n’est plus du tout aussi prévenant et disponible qu’il n’a été depuis le début du séjour. D’autant plus qu’il se rend coupable de coups d’éclats assez peu glorieux par rapport au groupe…

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