Cet article a été publié en avril 2015, et reste d’actualité.
Non, je ne suis pas sur Facebook. Vous ne pourrez pas augmenter pas grâce à moi votre score d’amis virtuels (mais vous pouvez toujours vous divertir avec mes homonymes). Vous ne pourrez pas non plus devenir “fan” de ma page, ni me “follower”, ni partager d’un clic les formidables articles de ce site avec vos contacts.
- Je ne suis pas sur Facebook, parce que je ne souhaite pas grossir la base de données personnelles (“le plus gigantesque fichage consenti de l’histoire du marketing personnalisé…”) que le réseau “social” a déjà réussi à constituer avec ses millions d’inscrits. Des données que Facebook s’empresse d’analyser pour vous balancer des publicités ciblées, ou les revendre à des entreprises qui feront la même chose.
- Je ne suis pas sur Facebook parce que je n’ai pas besoin d’utiliser un outil pour me sentir dans un lien fort et vrai avec ceux qui comptent pour moi. Je n’ai pas besoin d’un outil qui facilite et encourage la multiplication de messages stériles et le partage d’informations futiles, en donnant l’illusion de créer du lien. Je vois dans Facebook un moyen d’opérer une sorte de “veille relationnelle” de son réseau… un “graphe social” que je refuse absolument de mettre en place !
- Je ne suis pas sur Facebook parce que je n’ai pas envie d’être associé comme “ami” à des gens qui ne sont rien d’autre que de vagues contacts, des connaissances ou des inconnus. Encore moins de recevoir de leurs nouvelles (je me suis également désinscrit de Copains d’Avant pour les mêmes raisons ; faut dire aussi que je préfère mes copains de maintenant)… Et je n’ai pas non plus envie d’être soumis à de multiples invitations non-sollicitées à rejoindre des groupes soutenant les causes les plus débiles les unes que les autres.
- Je ne suis pas sur Facebook, parce que je préfèrerai toujours les sites et les blogs vraiment “personnels”, faits à la main, avec de véritables contenus originaux et créatifs, porteurs d’enthousiasme et de passions, imparfaits et inachevés, multiples et différents… aux pages sinistres, sans imagination et toutes semblables des utilisateurs de Facebook avec leur statut, leurs infos et leur “mur” (de toutes façons, j’ai toujours préféré les ponts aux murs !)
Je hais les murs, qu’ils soient en dur, qu’ils soient en mou !
Je hais les haies qui nous emmurent.
Je hais les murs qui sont en nous. (Raymond Devos)
- Je ne suis pas sur Facebook, parce que je ne souhaite pas contribuer à l’extension d’un réseau insatiable et boulimique qui s’affiche un peu plus chaque jour sur la toile, de site en site, avec la complaisance de mes collègues webmestres, grâce ses boutons “Partager sur Facebook” et l’insupportable auto-stoppeur “J’aime” (heureusement, j’ai trouvé la parade anti-prolifération grâce à une extension Firefox : Facebook Container).
- Je ne suis pas sur Facebook, parce que ce site est à l’opposé du réseau d’échange libre, ouvert et respectueux des libertés individuelles que devrait être Internet… Il me semble que ce réseau qui se veut social enferme plus les individus (dans des profils, des “statuts”, des groupes… et des comportements nocifs) qu’il ne les libère.
Allez, sans rancune ! Vous pouvez tout de même me contacter par mail, en remplissant le formulaire ci-dessous (sans oublier de renseigner votre nom, votre e-mail, vos dates et lieu de naissance, votre numéro de sécurité sociale, votre profession, le montant de votre salaire, vos loisirs préférés, vos préférences sexuelles, la couleur de vos sous-vêtements, etc.)
La Rage du Sage, communiqué poético-politique signé Alain Damasio
C’est tout pour aujourd’hui
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