Un poème pour évoquer une belle rencontre : celle d’une âme fière, libre et hélas… insaisissable.
L’ours
Se terrer, se cacher comme le font les grands fauves
Comme pour fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve
Être l’ours qui vit sans besoin de personne
Qui s’enfuit ou qui griffe si jamais on lui donne
Surtout ne pas aimer, maîtriser l’émotion
Et garder le contrôle de ses palpitations
S’éviter les tourments que cause le bonheur
S’interdire à tout prix le moindre coup de cœur
Quel étrange animal tout en contradictions
Qui se livre sans détours un instant d’abandon
Et qui sitôt s’éloigne et rejoint sa tanière
Regagne sa montagne où il vit seul mais fier…
Cyril, mai 2002 (à Céline)