“Manon” avait 5 ans quand Daniel Balavoine nous a quitté, ce maudit 14 janvier 1986. Elle en avait 18 quand je l’ai rencontrée et j’ai aimé en elle sa façon de se passionner pour la vie – et pour ce grand homme trop tôt disparu.
J’avais fait sa connaissance au cours d’un séjour au Maroc, qui nous avait mené aux portes de ce même désert qui lui avait pris son idole… J’ai écrit ce poème pour elle.
Quinze ans déjà…
(à “Manon”)
Tu sais je me souviens de ce jour de désert
De ces dunes de sable, de charme et de mystère
Là ou je ne voyais que beauté et magie
Toi tu pleurais sans doute pour mieux penser à lui
Tu n’avais pas cinq ans quand il s’est envolé
Et tu n’avais rien su de ce que tu perdais
Plus tard tu as compris qui il était vraiment
Et de son âme est née la tienne lentement
Car tu as découvert son amour, ses envies
Et pour changer le monde sa colère et ses cris
Sa générosité et ses engagements
Pour que les rires succèdent aux larmes des enfants
Moi j’aimais un chanteur mais je t’ai rencontrée
Et ta voix dans la sienne un soir m’a bouleversé
Depuis toi il m’appelle dans chacun de ses mots
Et quelque chose de lui m’aide à aimer plus haut
Je souris repensant combien tu peux l’aimer
Quand tu parlais de lui tes yeux s’illuminaient
Car il est ton idole et ton grand frère de cœur
Le modèle et celui qui porte tes valeurs
Lui il savait toucher les cœurs les moins sensibles
Avec un peu d’amour il voyait tout possible
Dans ses mots, dans ses actes, il était si sincère
De ce genre d’êtres humains dont on manque tant sur Terre
Quinze ans déjà ce jour qu’il n’est plus de ce monde
“Évidemment” il manque mais sa trace est profonde
Et je me réjouis de savoir qu’ici bas
Tu l’aimes et qu’il existe encore à travers toi
Cyril, 14 janvier 2001